Le décret du 7 octobre 2021 a étendu le champ des missions autorisées aux organismes de gestion agréés ainsi que les bénéficiaires des prestations.
Désormais, les OGA peuvent fournir de nouvelles prestations d'accompagnement en matière de gestion, dans les domaines suivants :
Ces services peuvent être rendus à toutes les entreprises, qu'elles soient adhérentes ou non de la structure.
Source : D. n° 2021-1303, 7 oct. 2021 : JO 8 oct. 2021, texte n° 13
La première partie du projet de loi de finances pour 2022 (PLF 2022) a été adoptée par l'Assemblée nationale le 19 octobre dernier. Certaines mesures ont été votées en l'état ou sans modification substantielle, tandis que de nouvelles mesures ont été ajoutées au projet initial que nous vous avions présenté dans INFOGEA 16/2021. Vous trouverez ci-après les principales mesures intéressant les travailleurs indépendants.
Articles adoptés conformes ou sans modification substantielle
Articles nouveaux
Source : Ass. Nat., Projet de loi de finances pour 2022, n° 4482, Séance du 19 oct. 2021
Les droits d'admission aux expositions, sites et installations à caractère culturel, ludique, éducatif ou professionnel relèvent du taux de TVA de 10 % (CGI, art. 279, b nonies) tandis que les prestations sportives relèvent du taux normal de 20 %. Le Ministre de l'Economie a été interrogé sur la situation des pistes de bowling : les droits d'accès à ce type d'installations relèvent-ils du taux normal ou du taux intermédiaire ?
Le Ministre rappelle à cette occasion que pour bénéficier du taux de 10 %, les opérations réalisées doivent répondre aux deux conditions cumulatives suivantes :
Le caractère culturel, ludique, éducatif ou professionnel de l'exposition, du site ou de l'installation est apprécié au regard de la nature objective de l'activité ou des activités qui s'y déroulent et de la finalité recherchée, indépendamment des conditions économiques ou juridiques de l'exploitation (BOI-TVA-LIQ-30-20-50, 8 sept. 2021).
Relèvent en revanche du taux normal de 20 % l'ensemble des installations et équipements dont l'objet est d'être utilisé pour la pratique d'une activité sportive, même si l'activité sportive en question présente un caractère culturel, ludique, éducatif ou professionnel.
Le caractère sportif d'une installation ou d'un équipement est apprécié à partir de ses caractéristiques objectives et non de l'usage réel qui en est fait par le public. Sont sans incidence sur la qualification d'activité sportive :
Le Ministre conclut que relèvent du taux normal de la TVA les droits d'accès à des espaces aménagés pour la pratique des sports de précision tels que les pistes de bowling. La circonstance que les pistes soient exclusivement utilisées dans un contexte récréatif ou de loisir n'est pas de nature à remettre en cause ce constat, l'existence d'un caractère ludique étant commun à de nombreuses disciplines sportives. Enfin, le fait que ces pistes ne soient pas soumises à l'obligation de déclaration en préfecture prévue par le Code des sports (art. L. 312-2, R. 312-2 et R. 312-3) est également sans incidence sur la qualification d'activité sportive au sens de la TVA.
Source : Rép. min. n° 38577 : JOAN 12 oct. 2021, de la Verpillière
Les époux et partenaires de PACS sont en principe soumis à une imposition commune et il existe entre eux une solidarité de paiement de l'impôt sur le revenu lorsqu'ils font l'objet d'une imposition commune, de la taxe d'habitation lorsqu'ils vivent sous le même toit et de l'impôt sur la fortune immobilière (CGI, art. 1691 bis et art. 1723 ter-00 b). L'Administration fiscale peut ainsi recouvrer auprès de chacun d'eux la totalité d'une dette fiscale sans égard pour les revenus ou le patrimoine de chacun.
Afin de mettre fin à certaines situations injustes, la loi prévoit depuis le 1er janvier 2008 une possibilité de décharge de solidarité dans les conditions posées par l'article 1691 bis du CGI pour les personnes séparées ou divorcées sous les conditions cumulatives suivantes :
Interrogé sur les conditions d'appréciation de cette troisième condition, le Ministre des comptes publics apporte deux précisions :
Source : Rép. min. n° 40560 : JOAN 5 oct. 2021, Abad
La réforme de la taxe d'habitation engagée depuis 2020 vise à exonérer les résidences principales selon un calendrier défini (L. n° 2019-1479, 28 déc. 2019, art. 16) :
Dans un communiqué du 6 octobre 2021, la DGFIP invite les contribuables assujettis en 2022 à la taxe d'habitation à moduler leurs mensualités pour anticiper l'exonération de 65 %. La demande doit être faite avant le 15 décembre 2021 pour être prise en compte dès le mois de janvier 2022.
Source : MINEFIR, Communiqué n° 1500, 6 oct. 2021
L'URSSAF propose un nouveau service aux auto-entrepreneurs en leur permettant de déléguer aux plateformes numériques sur lesquelles ils génèrent leurs revenus la déclaration et la mise en paiement de leurs cotisations sociales.
Ce dispositif repose sur une API permettant aux systèmes d'information des plateformes numériques de dialoguer en temps réel avec celui de l'URSSAF. Les plateformes ou les sites habilités pourront communiquer aux auto-entrepreneurs le montant estimé de leurs cotisations sociales, par rapport aux heures travaillées, et procéder à la mise en paiement de ces cotisations ensuite transmises automatiquement et de manière sécurisée à l'URSSAF. Aucune action ne sera nécessaire de la part des auto-entrepreneurs.
Pour concevoir ce nouveau service, l'Urssaf a collaboré pendant plusieurs mois avec des plateformes numériques et des micro-entrepreneurs volontaires dans trois régions (Rhône-Alpes, Champagne-Ardenne et Ile-de-France).
Dans le cadre d'une activité réalisée en dehors d'une plateforme disposant de cette API, ou si l'auto-entrepreneur ne fait pas le choix de la délégation, il pourra toujours remplir ou compléter sa déclaration via son compte en ligne sur le site www.autoentrepreneur.urssaf.fr
Source : URSSAF, Communiqué 15 oct. 2021
À compter du 1er janvier 2022, la dématérialisation de la notification des taux de cotisation d'accidents du travail/maladies professionnelles (AT/MP) devient obligatoire pour toutes les entreprises, y compris celles de moins de 10 salariés.
Pour les entreprises qui ne disposent pas encore de compte AT/MP, il est possible de s'inscrire sur le site net-entreprises.fr avant le 1er décembre 2021.
Source : URSSAF, Actu. 21 oct. 2021
Afin de tenir compte des conséquences de la crise sanitaire, des mesures exceptionnelles ont été déclenchées par l'URSSAF pour accompagner la trésorerie des entreprises et des travailleurs indépendants. Ces mesures évoluent pour les échéances du mois de novembre.
Employeurs. - Dans le contexte de reprise de l'activité économique, les cotisations sociales des échéances du mois de novembre 2021 seront exigibles pour les employeurs situés en métropole, à La Réunion et à Mayotte, sans possibilité de report de paiement.
Les entreprises devront s'acquitter des cotisations salariales et patronales aux dates d'exigibilité (5 ou 15 novembre), correspondant à la période d'emploi d'octobre 2021, faute de quoi des majorations de retard seront dues.
En outre-mer, compte tenu de la situation sanitaire en Guadeloupe, en Martinique et en Guyane, les entreprises dont l'activité est encore limitée pourront reporter le paiement de leurs cotisations pour les échéances du 5 ou du 15 novembre en formulant une demande préalable.
Travailleurs indépendants. - Le prélèvement automatique des cotisations et contributions sociales personnelles reprend à compter du 5 novembre 2021 pour les travailleurs indépendants trimestriels relevant des secteurs S1 et S1 bis en métropole. En cas de difficulté financière, il est conseillé de contacter l'URSSAF.
Par ailleurs, l'URSSAF annonce qu'à partir du mois de novembre et jusqu'à la fin de l'année, l'ensemble des travailleurs indépendants relevant des secteurs S1 et S1 bis sera contacté pour se voir proposer un plan d'apurement permettant d'échelonner le paiement de l'arriéré de cotisations. Cet accompagnement sera systématique, et aucune démarche ne sera à initier pour en bénéficier.
En outre-mer, les mesures suivantes sont prévues :
Source : URSSAF, Actu. 27 oct. 2021
Après avoir maintenu en 2020 le niveau des pensions de retraite complémentaire, le régime AGIR-ARRCO annonce une revalorisation de +1 % des pensions de retraite complémentaire obligatoires AGIRC-ARRCO des salariés du secteur privé à compter du 1er novembre 2021.
Après avoir maintenu en 2020 le niveau des pensions de retraite complémentaire, le régime AGIR-ARRCO annonce une revalorisation de +1 % des pensions de retraite complémentaire obligatoires AGIRC-ARRCO des salariés du secteur privé à compter du 1er novembre 2021.
La valeur de service du point de retraite sera ainsi portée à 1,2841 €.
En parallèle, la valeur d'achat du point à compter du 1er janvier 2022 sera fixée à 17,4316 € (soit une revalorisation de +0,2 %).
Source : AGIRC-ARRCO, Communiqué 7 oct. 2021
La loi n° 2020-105 du 10 février 2020 relative à la lutte contre le gaspillage et à l'économie circulaire prévoit la mise en place d'une filière à responsabilité élargie du producteur (REP) pour les producteurs d'huiles minérales ou synthétiques, lubrifiantes ou industrielles, à compter du 1er janvier 2022.
Un décret du 27 octobre 2021 est venu définir les conditions de mise en œuvre de l'obligation de REP applicable à ces producteurs pour assurer la gestion des huiles usagées issues de la mise sur le marché national de leurs produits. Il précise notamment les dispositions relatives à la prise en charge des huiles usagées pour en assurer une collecte sans frais auprès de leurs détenteurs (principalement les garagistes, les industriels, les transporteurs, les agriculteurs, les déchetteries…) sur l'ensemble du territoire national et un traitement vers la régénération pour les recycler. Par ailleurs, le décret définit les règles de gestion des huiles usagées qui sont des déchets dangereux en matière de collecte et de traitement.
Source : D. n° 2021-1395, 27 oct. 2021 : JO 29 oct. 2021
Publié par le réseau des CERC, le bilan 2020 de l'activité du bâtiment affiche un chiffre d'affaires estimé à 125,3 milliards d'euros. 2020 est l'année la moins prolifique pour le secteur depuis plus de 10 ans en raison de la crise sanitaire liée à la Covid-19.
Le recul de -14,3 % par rapport à l'année précédente ressort relativement homogène entre les deux segments du marché : -14 % pour la partie logements (76,4 milliards d'euros), et -14,7 % pour les locaux non résidentiels (49 milliards d'euros).
Toutefois, une divergence plus nette s'observe entre la construction neuve (-21,3 % pour un total de 52 milliards d'euros) et l'entretien-rénovation (-8,2 % à 73,3 milliards d'euros) qui constitue le principal segment du marché.
La moyenne de longue période, calculée depuis 2007, atteint 135 milliards d'euros. 2020 s'inscrit ainsi en retrait de cette tendance de long terme de 7%.
Le bilan 2020 met en lumière des disparités territoriales : de -9 % en Centre-Val de Loire à -19,3 % en Ile-de-France. Cette dernière région concentre à elle seule un quart du chiffre d'affaires du secteur bâtiment.
L'Union nationale des entreprises de coiffure (UNEC) a publié les chiffres clés du secteur pour l'année 2020. 98 000 établissements comptent 178 000 actifs, dont 109 000 salariés, pour 6,2 milliards de chiffre d'affaires.
En 2020, le secteur a enregistré 7 200 nouvelles immatriculations, soit une baisse de 9 %. 560 défaillances d'entreprises ont été enregistrées contre 908 l'année précédente. L'année 2020 comptabilise également 5 360 fermetures d'établissements, soit une baisse de 20 %. L'ensemble de ces évolutions peuvent s'expliquer par les mesures de soutien aux entreprises mises en place durant la crise sanitaire.
Le nombre d'actifs du secteur diminue de 2 250 salariés. Le transfert du salariat vers le micro-entreprenariat se poursuit, et ce dernier progresse au détriment de l'entreprise individuelle classique. Le secteur compte plus de 26 000 micro-entrepreneurs, principalement des coiffeurs à domicile, mais également des coiffeurs en salon qui travaillent seuls.
Deuxième secteur de l'artisanat formant des apprentis en CFA, la coiffure enregistrait à la rentrée scolaire 2019-2020 plus de 17 700 apprentis. Les alternants (apprentis + contrats de professionnalisation) représentent 17 % de l'emploi salarié du secteur qui comprend au total près de 109 000 collaborateurs.
Source : UNEC, Chiffres clés 2020 ; UNEC, “Le secteur de la coiffure en 2020, on fait le point”
Le Conseil national du cuir publie sa note de conjoncture de la filière cuir pour les 8 premiers mois de l'année 2021. Le chiffre d'affaires pour toutes les activités évolue de manière positive par rapport à la même période de 2020 : +13,3 % pour la tannerie-mégisserie, +1 % pour la chaussure et +33,7 % pour la maroquinerie.
Les exportations retrouvent également un niveau positif dans tous les secteurs : +18 % pour la tannerie-mégisserie, +44 % pour les cuirs et peaux, +18 % pour la tannerie-mégisserie, +19 % pour la chaussure, +34 % pour celles de la maroquinerie.
Source : Conseil national du cuir, Note de conjoncture 18 oct. 2021
L'Observatoire du Transport Sanitaire 2021 fait le point sur l'évolution de l'activité et des résultats des entreprises du secteur entre 2019 et 2020. En 2020, en pleine crise de Covid-19, les transporteurs sanitaires ont dû répondre aux situations d'urgence tandis que les missions programmées étaient drastiquement réduites.
Le marché du transport sanitaire compte 5 461 entreprises, dont 3 178 TPE qui réalisent 32 % du chiffre d'affaires du secteur en 2020. On constate une baisse globale de la croissance du chiffre d'affaires de -6,43 % qui touche plus particulièrement les entreprises de 20 à 50 salariés (-11,68 %).
Le résultat net des sociétés est en progression en 2020, mais en recul en ce qui concerne les TPE (0,85 M€, contre 1,18 M€ en 2019).
Le chiffre d'affaires dans le secteur se répartit de la manière suivante :
Source : KPMG, Observatoire du Transport sanitaire 2021, 21 sept. 2021
Au troisième trimestre 2021, l'indice de référence des loyers s'établit à 131,67.
Sur un an, il augmente de +0,83 %, après +0,42 % au trimestre précédent.
Source : INSEE, Inf. rap. 15 oct. 2021
En octobre 2021, les prix à la consommation augmentent de 2,6 % sur un an.
Source : INSEE, Inf. rap. 29 oct. 2021
Le PIB progresse de +3,0 % au 3e trimestre 2021 et revient à son niveau d'avant-crise (-0,1 % par rapport au 4e trimestre 2019).
La demande intérieure finale (hors stocks) contribue positivement à l'évolution du PIB ce trimestre (+3,3 points, après +1,5 point au trimestre précédent) : en particulier, les dépenses de consommation des ménages accélèrent très fortement (+5,0 % après +1,3 %) et contribuent pour +2,5 points à la croissance du PIB ce trimestre. La formation brute de capital fixe (FBCF) est par ailleurs quasiment stable (-0,1 % après +2,5 % au trimestre précédent).
Les exportations accélèrent (+2,3 % après +1,2 % au trimestre précédent) tandis que les importations sont quasi stables (-0,1 % après +1,7 %). Le commerce extérieur demeure largement en retrait par rapport au T4 2019, mais sa contribution à la croissance du PIB est positive ce trimestre : +0,6 point, après -0,2 point au trimestre précédent. Enfin, la contribution des variations de stocks à l'évolution du PIB est négative ce trimestre (-0,9 point après +0,0 point au trimestre précédent).
Source : INSEE, Inf. rap. 29 oct. 2021
En septembre 2021, le nombre total de créations d'entreprises tous types d'entreprises confondus diminue (79 902 créations en septembre, soit -1,5 % par rapport à août).
Les immatriculations de micro-entrepreneurs se replient (-3,0 % après +3,8 % en août) tandis que les créations d'entreprises classiques se redressent (+1,1 % après -6,1 % en août). En données brutes, le nombre total d'entreprises créées sur les douze derniers mois augmente fortement (+23,0 %), notamment en raison du niveau particulièrement bas des créations pendant le premier confinement en 2020.
Source : INSEE, Inf. rap. 15 oct. 2021
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